Je vis seule, dans un petit cocon que j’ai façonné à mon image. Mes compagnons à quatre pattes sont mes seuls alliés, et ensemble, nous formons un trio d’un bonheur discret, presque secret. L’indépendance est ma liberté la plus précieuse. J’ai appris à apprécier la solitude, à m’y ancrer profondément, même si je sais que les autres ne comprennent pas. La plupart me voient comme une étrange solitaire, quelqu’un qui fuit le monde, mais je sais que c’est tout le contraire. Je n’ai jamais cherché à fuir. J’ai juste trouvé ma place dans ce silence, entre les murs de mon chez-moi, avec mes chats qui, eux aussi, ne réclament rien. Leur présence suffit.
L’anxiété, cette vieille amie silencieuse, rôde parfois autour de moi, mais je ne la laisse pas me définir. Je vis avec, tout comme je vis avec mes pensées incessantes. Ces moments d’inquiétude font partie de mon quotidien, mais au fond de moi, je sais que c’est cette solitude, cette pause du monde extérieur, qui me permet de respirer. Je trouve la paix en moi-même, dans cette introspection quotidienne où je me demande pourquoi je me sens si bien dans ma propre compagnie. La réponse me semble évidente maintenant : c’est dans cette solitude que je me comprends vraiment. Je n’ai besoin de rien d’autre pour être heureuse.
Les autres ne voient pas ce bonheur. Pour eux, être seule est un fardeau, un vide à combler. Ils ne comprennent pas que je ne me sens pas vide, mais entière. Mes chats m’apportent tout ce dont j’ai besoin : douceur, complicité, et une tranquillité qu’aucune autre relation ne pourrait m’offrir. Chaque ronronnement, chaque regard silencieux de mes compagnons à fourrure est un rappel de cette harmonie que j’ai su créer entre moi et mon monde.
Je n’éprouve aucun besoin de changer quoi que ce soit. Je n’aspire pas à des conversations interminables ou à des interactions sociales incessantes. La société attend de moi que je me conforme, que je cherche à remplir ce vide avec des gens, mais je sais que ce vide n’existe pas pour moi. Ma vie, simple et douce, est tout ce que je désire. Dans ce monde souvent bruyant, j’ai trouvé le plus beau des refuges : mon propre cœur, rempli de paix et de compréhension. Et je ne changerais cela pour rien au monde.

Laisser un commentaire