mes pensées, mon miroir.

Chaque jour, on croise notre reflet. Parfois avec indifférence, parfois avec sévérité. On ajuste un détail, on corrige une mèche, on camoufle une imperfection. On voudrait être mieux. Mieux selon qui ? Selon quoi ?

Le regard des autres est pesant. Il scrute, il compare, il commente. Toujours quelque chose à redire, un détail à critiquer. Trop ceci, pas assez cela. Mais au fond, ce ne sont pas ces murmures extérieurs qui nous hantent le plus. C’est notre propre voix, celle qui résonne dans notre tête quand personne d’autre ne parle. Celle qui nous pousse à douter, à nous juger plus durement encore que n’importe qui.

On peut vouloir s’améliorer, prendre soin de soi, se mettre en valeur. Mais la seule vraie question, c’est : pour qui le fait-on ? Si c’est pour plaire aux autres, la quête sera sans fin. Car les autres trouveront toujours quelque chose à redire. Mais si c’est pour nous, alors chaque effort devient un acte d’amour, un cadeau que l’on se fait.

Le miroir ne devrait pas être un champ de bataille, mais un espace de réconciliation. Se voir et s’accepter. Se préparer et se plaire. Non pas pour obtenir l’approbation du monde, mais pour se sentir bien dans sa propre peau.

Car au final, quand on éteint le bruit extérieur, il ne reste qu’une chose : nous face à nous-mêmes. Et la seule voix qui devrait compter, c’est celle qui dit : je suis bien, je suis moi, et ça me suffit.